L’été tire à sa fin, et je voulais vous exprimer ma gratitude pour votre soutien à Mission Bon Accueil pendant cette saison. Comme vous le savez, la chaleur peut être impitoyable à Montréal. Nous vous remercions du fond du cœur d’offrir de la dignité, de la compassion et l’accès à des services qui peuvent changer des vies cet été.

Dans ce bulletin d’information, nous revenons également sur certains événements des derniers mois et nous vous présentons Parcours compassion – notre tout nouveau programme pilote. Vous lirez également l’histoire inspirante de Vicky. Elle a combattu un trouble de la personnalité limite et des dépendances, mais le programme Cœur à sœur lui a permis d’entreprendre un parcours de guérison et elle n’est jamais revenue en arrière.

Nous aimons partager des nouvelles comme celle-ci avec vous. Ainsi, vous saisissez mieux tous les changements positifs et les progrès que votre générosité nous permet de susciter pour notre communauté.

Peu importe la façon dont vous soutenez la Mission, vos contributions offrent une lueur d’espoir à ceux et celles qui en ont le plus besoin. Et vous pouvez me croire : chaque dollar compte et ce que vous faites a un impact réel.

Avec ma plus profonde gratitude,

Samuel Watts

Président-directeur général

le parcours de dépendance, de survie et d’espoir de Vicky

Quand votre maison brûle et que vous éteignez le feu, vous avez réglé le problème. Mais si l’incendie est causé par un problème électrique, il reprend toujours. ‑ Vicky

Pour découvrir les raisons pour lesquelles une personne consomme, il vaut souvent mieux comprendre sa santé mentale. À l’âge de 41 ans, Vicky considère aujourd’hui ses dépendances comme un problème électrique, une défaillance cachée des circuits de son cerveau.

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Vicky a toujours combattu un trouble de la personnalité limite. Malgré sa situation, elle a essayé de se créer la vie qu’elle désirait. Après avoir obtenu son diplôme, elle a entrepris une carrière en politique, et a même travaillé pour le parti libéral. Elle est également la mère de deux merveilleux enfants.

Et pourtant, le trouble de Vicky planait en coulisses. La seule façon pour elle d’y faire face, c’était de consommer de l’alcool et de la drogue, mais cela l’a menée sur une voie difficile.

Au bout de quelques années, elle s’est retrouvée dans une spirale infernale de drogue, de prostitution et de conditions de vie dangereuses. On l’a volée, on a profité d’elle et elle a été agressée, jusqu’à ce qu’elle se retrouve à vivre dans la rue.

Comme de nombreuses personnes, Vicky a dû toucher le fond du baril avant que les choses ne changent pour elle…

Ce moment décisif est arrivé le jour où elle a survécu à une surdose qui aurait pu lui coûter la vie.

À sa sortie de l’hôpital, elle a été dirigée vers notre programme Cœur à sœur.

Le programme lui a fourni un studio de transition et l’a aidée à régler ses problèmes de santé mentale et de dépendances. Un intervenant a collaboré étroitement avec elle pour veiller à ce qu’elle assiste à ses rendez-vous et à des ateliers hebdomadaires pour l’aider à chercher du travail et à demander des prestations.

Quel est le secret de la réussite de Vicky? Cette fois-ci, elle y a consacré tous ses efforts. « Je me suis donné comme mission de travailler sur moi 40 heures par semaine, comme si c’était un emploi. »

Aujourd’hui, les choses se replacent pour elle. Elle est non seulement sobre depuis deux ans, mais ses enfants vivent aussi avec elle et elle est heureuse, sincèrement. Elle a trouvé un appartement tout près de la Mission et une garderie subventionnée pour son plus jeune fils, ce qui a considérablement facilité la conciliation travail-famille.

Vicky a très hâte de poursuivre son parcours et elle encourage les autres femmes qui vivent une situation semblable à demander de l’aide et à commencer à travailler sur elles-mêmes. Des donateurs comme vous l’ont aidée à reprendre sa vie en main et lui ont donné l’amour dont elle avait besoin dans ses jours les plus sombres. Nous vous en sommes infiniment reconnaissants. 

Merci d’appuyer des femmes comme Vicky. Votre générosité change vraiment des vies.

Nous avons été estomaqués par la réponse extraordinaire à notre nouveau programme pilote, Parcours compassion. Votre engagement à améliorer la vie de Montréalais âgés comme Madeleine nous a profondément touchés.

Quand vous lirez son histoire, vous comprendrez qu’il est beaucoup trop facile pour les personnes âgées comme elle de passer inaperçues et de se sentir oubliées. Quand une vague de chaleur a fait rage durant le premier été de la pandémie, Madeleine s’est sentie malade et a cessé de manger, passant plusieurs jours sans voir personne. Si un de ses voisins ne l’avait pas mise en contact avec notre service de livraison d’aliments, qui sait comment son histoire aurait pu se terminer!

C’est pourquoi ce programme est tellement important. Ensemble, nous intervenons pour tisser des liens avec les personnes âgées et leur offrir une communauté d’appartenance essentielle. En les aidant à avoir accès à des soins de santé, des services importants et des groupes sociaux, nous pouvons prévenir de nombreuses urgences médicales et réduire leur isolement et leur solitude.

Nous espérons que Parcours compassion fasse partie des programmes principaux de Mission Bon Accueil à l’avenir. Avec votre soutien constant au cours des trois prochaines années, nous pourrons faire en sorte que ce programme devienne permanent, afin de répondre aux besoins en évolution de notre communauté.

Pourquoi ce nouveau Montréalais redonne au suivant

Né en République démocratique du Congo, Jonathan Mafuka a eu le malheur de venir au monde juste avant le début de deux guerres civiles. Jonathan est arrivé en Amérique à l’âge de 22 ans, avant de demander le statut de réfugié au Canada en 2017.

Quand Jonathan est arrivé, il a reçu un visa de travail temporaire et il a immédiatement cumulé deux emplois pour payer le loyer de son petit appartement, ses frais de subsistance et les honoraires d’un avocat en droit de l’immigration, tout en envoyant de l’argent à sa mère tous les mois.

Aujourd’hui, Jonathan travaille dans une brasserie et fait des ménages, sauf quand il travaille comme bénévole dans la cuisine du Pavillon Macaulay.

Selon lui, les personnes qui travaillent dans nos cuisines sont des êtres humains extraordinaires. Elles accueillent les clients avec le sourire, les traitent avec respect et leur donnent de l’amour, peu importe les difficultés qu’ils vivent. En tant que bénévole, il ressent le même amour et la même acceptation. La mère de Jonathan lui a appris l’importance de redonner à la communauté dès son plus jeune âge.

Jonathan espère se voir accorder la citoyenneté canadienne, s’inscrire dans une école de cuisine, travailler dans un restaurant ou en posséder un, se marier et fonder une famille.

Nous sommes très reconnaissants pour ce que Jonathan, et des bénévoles comme lui, font à la Mission. 

Si on veut changer le monde, on doit commencer par aider les personnes dans le besoin dans notre communauté immédiate. ‑ Jonathan